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ment la porte, et le grand chien roux de la première nuit entra.

Il s’assit sur son derrière près du chambranle et se mit tranquillement à regarder Jean Plante, sans détourner la vue une seule seconde.

Pendant cinq bonnes minutes, le meunier et le chien se mirèrent comme ça — le premier, plein d’épouvante et les cheveux droits sur la tête, le second, calme et menaçant.

À la fin, Jean n’y put tenir. Il se leva et voulut moucher la chandelle pour mieux voir.

La chandelle s’éteignit sous ses doigts.

Jean chercha vite un paquet d’allumettes qui devait se trouver sur la table.

Le paquet d’allumettes n’y était plus.