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que un : le spectre est toujours là !… Hum ! Hum ! je m’essuie le visage avec la manche de mon capot : me voilà mieux. J’ose alors regarder le fantôme en face, et je me flanque deux bonnes gifles pour m’exciter la bile…

— Abrège donc, Magloire ; jamais tu n’arriveras.

— J’y suis : minute ! Tout à coup, qu’est-ce que je vois ?… Mon coquin de revenant qui me fait signe d’approcher, avec son grand bras maigre ! Ah ! Seigneur ! la colique m’empoigne pour de bon ; mais que faire !… Me sauver ?… pas si fou : il n’aurait mis la main au collet en deux enjambées ! Je me risque donc et j’avance, j’avance doucement, à petits pas, sans faire de bruit…