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On se plaint généralement — avec raison — de la coquetterie de plus en plus astucieuse de nos jeunes filles. Non contentes de faire ressortir les charmes que leur a donnés la nature, elles ont recours au postiche et il n’est pas d’artifice qu’elles n’emploient pour mettre en évidence le moindre de leurs attraits. Bon gré mal gré, elles veulent se dessiner en relief.

Peut-être bien est-ce pour ne pas faire mentir ce bon La Bruyère, qui a dit : « Une femme coquette se soucie peu d’être aimée ; il lui suffit d’être trouvée aimable et de passer pour belle ! »

Pourtant, je ne crois pas. Les dix-neuf vingtièmes des demoiselles dont je parle ne connaissent la bruyère que pour l’avoir