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serves… mais, enfin, on se rend. Un second cœur s’avoue transpercé par les flèches du disciple aimé de Cupidon.

Nouveau changement, nouvelle campagne.

Le flibustier pratique de la sorte le cabotage amoureux pendant un an ou deux, jusqu’à ce qu’il se sente assez expérimenté pour tenter quelque entreprise plus hasardeuse et gagner la haute mer.

Et c’est ainsi que de conquête en conquête, de blonde en brune, l’heureux Don Juan arrive à la satiété du succès. Son cœur blasé se cuirasse d’un triple airain. Il n’aime plus ; et, s’il continue encore son œuvre de séduction, c’est plutôt pour satisfaire une sotte et ridicule vanité, que par inclination du cœur