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pow C Edite. Chrefi. des Enfant. * pj Uns, doit eflrc une -uHi bonne Mecc , it com­ mencer dés leur f’ils tendre enfance , comme cile , à leur iufpircr la haine du mai & ia crainte de Dieu. L X X I V.

Exemple de feinte Félicité* Ous avons dans la Loy nouvelle au io, Juillet, l’exemple d’ixnc Mère qui envoya avec le même couiage fept fiîs an Ciel > & qui fou ffrit les mêmes tounnens avec les deux der­ niers. <c Et S. Grégoire le Grand dit quelle fur plus que Marcyic, puifqu’eilc mourut au- " tant de fois qu’elle vid mourir de Ces enfans r< devant elle. Elle ne craignoit pour eux, dit ce “ giand Tape j.qac pendauc qu’ils vivoient : elle “ eftou en allurancc des qu’ils cftoienc morts. Toutes les pia y es qu’lis rcce voient, luy per- “ çoient à la verite le cœur, par ce qu’elle les <c aimoit tendremenc-.mais en meme rems cllesla “ réjoiiiffoient & l’cncouragcoicntiparcc qu’elle c< ne les aimoit que pour le Ciel, donc la gloirc<e alloit faire en un njomcot leur recompcnfc c< pour l’éternité ? Q^ye celle qui a des enfans* . comme faintc Félicité, ne les eleve que pour Dieu, comme cette bicn-hcureufe Mère qu’elle ne 1er aime point pour le inonde , ny pour fes faux biens & les- charrrre^ tiompcu rs, non plus qu’elle ne leur defire point un party avan­ tageux fur la terre, ny une condition ou une Charge honorable. Qu elle les mette entre les mains de Dieu comme cette Martyie, pour en faire tout ce qu’il luy plaira, (oit qu’il les de­ mande dans un état bas & mépriùble aux yeux des hommes, ou qu’il les deftine à quelque emp oy : Quelle ait feulement foin deles élever dans des maximes & des (cncirocns qm les mer­ ce en la difpofic’on de les fuivro fidc emenr , de le fournccire à coures l~s vulonrcz adorables,