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pieté & Icat dévotion apparente n’empéchera pis qu’il* ne ’aient condamnez au Jugement de Dieu comme des meurtriers «les corps qui leur font confiez., comme des negiigens , des trom­ peurs , do» menteur* > & des injuftes. Un Chré­ tien ne fera pas feulement jugé tur les obliga­ tions qui font communes à cous, mais aulfi Zu les obligations de fon eftat , de Ion employ 8c de fa condition ?

La fixtçme caafc eft qu’on naymt pas îa priè­ re i qui eft abfo’ument neceflaircà faîne, pu ir* que c’cft l’unique moyen d’obtenir les grâces de Dieu ; & que ceux • memes qui recitent beau­ coup de prières, ne prient pas >. parce que les fentimensde leur cfprir , les atfcdions de leur cœur , leur conduite 8c leur vie dementent les paroles de leur bouche : de force que leurs priè­ res font p’uftoft des rcenfonges 8c des hypocrifîes continuelles» qui au lieu de leur attirer les grâ­ ce de Dieu, leur attirent fa ma’cdiâiop. Mtlbcvr à voi4i h.pccvt^ 9àt Issus-Christ.

La ſeptiéme cauſe eſt qu’on ne fait aucun uſage des moyens du ſalut, que nous avons : qu’on rend inutile, ou qu’on tourne en poiſon les reme- des, ou qu’on abuſe des choſes les plus ſaintes. On écoute la parole de Dieu comme ſi c’eſtoit la parole d’un homme, parce que c’eſt un homme qui nous l’annonce. On l’écoute avec dégoût & ennnuy, ſans aucun déſir de connoiſtre les volontez de Dieu, & de les accomplir. On ne prend au­ cun ſoin de faire fructifier cette parole : on ſe laiſſe emporter par les embarras & les inutilitez de cette vie. On tarit les ſources des grâces de Dieu par l’abus des Sacremens & de nos plus ſaints Mysteres.

La huitième. On aſſiſte au ſaint Sacrifice de la Meſſe par coûtume & ſans aucune diſpoſition, ſans aucune connoiſſance de ce grand & terrible Sacrifice, ſans ſçavoir l’uſage qu’on doit faire