Page:Devoirs des parens et des maistres, pour l'Education Chrestienne des Enfans, 1704.pdf/113

Cette page n’a pas encore été corrigée

ûc deftincr un enfant i l’Jbglile j lutt« aux fe Charges du monde > l’un au Mariage, l’autre “ à la Religion , par la leu.e confideration de <c i’âgc , de la couftume , & des interdis de fa* u mille, parce que L’un efl faîûé & l’aune le « cadet ; parce que l’un a des uleos pour le mon- « de, & que l’autre n’en a point j parce qu’une cc fille cft belle , 6c que l’antre ne l’cft pas, par- « ce qu’ils loüdendront , ou relèveront , nua- iC grandiront la famille ; parce que cette Cbar.<c gc eft honorable j ou que cette condition Iear<c fournira des moyens de devenir riches , d’e- <c dater par leur efpritjeuc fcience y. leur ÉJo-<c quence. Ce feroit ôter à Dieu <c pouvoir <c louvciain •& fi jufte qu’il a fur fa creatnre , “ & fe l’attribuer, en difpofant ainiï de fes en- u fins félon fes votontez 3c fes interdis par- tc ticuliers. Ainfi on voit aflez (ouvent que c< Dieu abandonne de tels enfans i la pallionu de leurs parens , & qu’il permet qu’il rcüf- u fifient dans leurs defleins d’ambition & d’a- “ varice _> pour devenir dans une autre vie le f< fupiiee de leurs parens & de leur famille. Mt<c Je combe de leur malheur , c’cft qu’ils re- ,f gardent ces fucccs comme un grand bonheur,<<r & comme un effet des benedidions du Ciel. K La fécondé vérité cft qu’il n’dl pas per- <c mis lors que Dieu (c déclaré par avance, & “ qu’il donne à un enfanc des marques non “ trompeufes qu’il veut eftte fervi de Jny en-’ quelque état de vie ; qu’il n’eft pas permis dis-je de s opofer à ce choix de Dieu ; & que bien loin de s’y opo’er, les petes & le» “ meres font obliges de lc favorifer , de ie croi- “ rc honorez de ccttc vocation , 3c de faire tout es qu’ils peuvent pour ne la poÎBttiou-^ hier, & moine pour la féconder.