huit jours avant de découvrir la femme rare et parfaite qui conviendrait à Bettina.
Ce fut une grave affaire, il se faisait accompagner dans ses pérégrinations par un docteur qui devait lui répondre de la santé du sujet, du calme de son tempérament. Ensuite venait la question financière, le prince désirait pour Bettina une petite femme pas exigeante. Car c’était encore lui, le prince, qui subvenait à ce supplément de frais.
Ils trouvèrent une Italienne, Pépina Cotti, qui réunissait toutes les conditions requises. Une fille saine, jolie et sans ressources. Elle dansait au Grand-Théâtre et son engagement venait de finir. Elle allait par les rues, vêtue d’un méchant jupon, un foulard lui servait de coiffure et un tricot de couleur lui tenait lieu de corsage et de châle. Quand elle entendit parler d’une position brillante par des messieurs bien mis, la pauvre enfant se laissa emmener, pensant que des messieurs aussi