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promener par un batelier. Arthur reprenait de l’appétit, dormait régulièrement, et se promettait in petto lorsque sa santé serait raffermie de mettre un frein à la gourmandise effrénée de son amant.

Tandis qu’à Paris, les amours de Bob et de Clapotis ne battaient que d’une aile, à Nice, le ménage du prince et de Bettina marchait clopin-clopant. Bettina, le jeune homme blond, montrait une indépendance de caractère qui effarouchait son Altesse.

D’abord, il ne partageait aucunement les idées du prince au sujet des femmes, il réfutait constamment ses théories, et, s’il offrait à son protecteur des résistances que celui-ci appréciait comme des mets succulents, il voulait librement disposer du superflu de ses économies en faveur des petites femmes.

Le prince était monoandre, Bettina était polygame.

L’Altesse avait trop souffert de la fuite de sa