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toute sa dépravation, toutes ses bassesses ; le prince était un noble cœur qui ne lui avait marchandé ni son amitié, ni ses services, il le comprendrait et l’aiderait à changer de route. Il entra, se jeta presque dans les bras du prince, fondit en larmes et ne put articuler un mot. L’Altesse consolait de son mieux le bel Arthur, lui offrait ses services, protestait de son dévouement, de sa grande amitié, mais Arthur pleurait toujours dans le gilet de l’Altesse qui ne comprenait rien à cet humide désespoir duquel cependant il allait profiter et même abuser.

En se jetant dans les bras du prince, Arthur venait de se perdre complètement.

Le vice n’abandonne jamais ses victimes.

— Donc déjà positivement, mon cher Arthur, opina le Prince, quand celui-ci eut épongé d’une batiste délicate l’averse qui tombait des yeux du bel infâme, donc déjà positivement, je m’ennuyais de vous savoir aux mains des femmes,