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leurs petits fours, les drageoirs de leurs fruits glacés.

Il but du champagne, toasta avec mignon et s’apercevant que le champagne était fadasse, il mélangea du kümmel au vodki qu’il coupa de chartreuse et de café.

L’Altesse le vit absorber ce mélange avec terreur.

Bettina pouffait de plénitude ; il quitta la salle à manger d’un pas lourd, la face congestionnée, l’œil en feu.

Avisant une chaise longue dans une chambre, il s’y étendit, appela son mignon près de lui, et lui tint un discours incohérent d’homme gorgé de liqueurs.

Le prince écoutait, bon enfant, joyeux de l’avoir ramené, assis sur un large pouff qu’il avait roulé près de la chaise longue ; et il le flattait comme une amante, il le cajolait comme une femme aimée, il le baisait sur la bouche, et le