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Les journaux publièrent que le comte Luttérani venait de mourir d’une hypertrophie du cœur, ce qui satisfit les indifférents, mais Plumberger, qui savait ce qu’il fallait croire et qui n’avait pas à garder le secret professionnel, apprit à ses clients le véritable motif de la mort du comte avec des détails à la Gaboriau.

Il jouait du spectre policier avec une virtuosité sans pareille, rassurant les timides, intimidant les forts, établissant sur leur poltronnerie une prépondérance qu’il rendait coûteuse.

On n’échappait pas à Plumberger Il les tenait tous par leur vice et par la peur.

Boïard seul, ne se laissait pas intimider. Tous le craignaient, et Plumberger plus que les autres.

C’est que le Russe possédait le secret du drame de l’avenue Mousquet.

Y avait-il eu une morte et un blessé ?

Clapotis n’avait pas parlé. Boïard n’abordait