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Évidemment, papa Tomado paierait les dettes, ce qui le pousserait à une mesure énergique à l’égard de son héritier qui se repentirait d’avoir allumé le courroux du paternel.

Il venait alors, au café de la Guerre, un vieux prince qui, chaque soir, y prenait son cassis-vin.

On l’entendait d’un bout de la salle à l’autre crier :

— … rrrçon ! … ssis-vin ! pas d’observation !

Quand il avait commandé son cassis, le prince contemplait, sans desserrer les dents, les jolies filles et les gommeux soupant à l’ombre des pieds de céleri qui ombrageaient les tables.

Le prince n’aimait pas les femmes : il aimait les jeunes gens.

Il remarqua la joliesse d’Arthur, lui offrit des consommations de premier choix, s’informa de ses besoins, de ses goûts, de ses projets et se mit tout entier à sa disposition.

Pour témoigner au jeune Tomado tout le bien