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Alice se fit répéter deux fois cet ordre. Elle n’y pouvait croire. Si c’était une feinte ? Si monsieur Boïard la trompait, pour l’incarcérer plus étroitement ?
Quand elle fut prête, le Russe la pria de retirer ses gants et d’écrire sous sa dictée. Alice s’exécuta.
Ivan dictait.
- Mon cher Arthur,
J’ai quitté Chatou pour ne pas être en butte au mépris des voisins ; car on disait tant de choses abominables, on t’accusait de tant d’infamies que j’ai eu honte.
Aujourd’hui, je suis prête à jurer qu’on a menti, je t’aime toujours et je te suis restée fidèle. Ça c’est vrai.
Viens seulement te disculper auprès de moi.
Suivaient le nom et l’adresse.
— Vraiment, s’écriait Alice étonnée, vous me permettez d’écrire cela.
— Je vous le permets, répondit sentencieuse-