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rades savaient apprécier : il était, moyennant finances, le lapin des grands.

Il tenait à haute voix les propos licencieux que l’on entend murmurer le soir dans l’angle obscur de nos grands passages parisiens, et il récitait des poésies érotiques apprises en cachette durant les études.

De progrès, il n’en fit pas.

Il ne sut de sa vie expliquer l’action de la vapeur dans la locomotive et tenait plus à ses billes et à ses toupies qu’à son orthographe.

Aussi, de bonne heure, le père supprima les frais inutiles qu’il faisait pour son instruction et lui notifia de trouver l’emploi de ses facultés.

Arthur Tomado ne se fit pas tirer l’oreille.

Il choisit l’occupation qui convenait le mieux à son tempérament.

Il commença par ne rien faire.

Il allait par les rues fréquentées, les boulevards, les jardins publics, exposant aux regards