Page:Devant le feu.pdf/1

Cette page a été validée par deux contributeurs.

DEVANT LE FEU


RÊVERIE



La chambre est blafarde et froide. La lumière de décembre s’arrête, livide, à la croisée, sans force pour traverser les rideaux d’étamine. Un rayon mourant se traine sur le sol, effleure les objets sans les éclairer. Tout reste atone, engourdi, mélancolique d’hiver et de solitude… Vite, allume le feu pour réchauffer tes membres transis, et réjouir tes yeux et ton cœur.

Déjà le flamboiement monte, s’étend, remplit l’âtre. Les choses tristes s’animent sous de fauves reflets. Une gaieté parcourt la pièce. Le feu crépite, babille,