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gagea d’abord comme simple soldat et devint capitaine sous l’empire. En 1814, sa santé ne lui permettant plus de continuer son service il donna sa démission et se livra entièrement aux beaux-arts. Il a exposé des statues fort remarquables, à plusieurs salons consécutifs. Envoyé, en 1839 par le collége d’Embrun, il était le premier artiste qui, depuis le peintre David, avait pu pénétrer dans les assemblées législatives. Il appartenait à l’extrême gauche. En 1846, son élection échoua, grâce aux intrigues et à la corruption que le ministère employa contre lui ; mais après la révolution de février, les électeurs le renvoyèrent de nouveau à la Constituante. M. Allier a voté pour deux Chambres, contre le droit au travail, pour la loi sur les clubs. Il faisait partie des républicains modérés de la réunion de l’Institut.

CHAIX, élu le deuxième, par 13,019 voix. Avocat ; il était porté sur la liste des républicains démocrates mais on assure que ses opinions ne sont pas encore bien arrêtées et qu’il n’est pas socialiste.

FAURE (Pascal-Joseph), élu à la Constituante par 8,000 voix, réélu le premier par 14,049 voix. Né à Reculson près Gap le 3 mars 1798 ; il exerçait la profession d’avocat lorsque la révolution de juillet l’arracha à ses travaux. Il fut nommé député en 1831 et siégea sur les bancs de l’opposition. En 1832, il fut l’un des signataires du compte-rendu. Réélu à la législature de 1834, il échoua à la suivante. Il fut nommé président du conseil général de l’Isère en 1834, et il a constamment conservé cet honneur. À l’Assemblée, il a quelquefois voté avec les représentants de la réunion du Palais-National, mais plus souvent avec le parti modéré.