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Après la révolution de juillet, il fut nommé successivement membre du conseil des ministres, président du conseil privé et procureur général à la Cour de Cassation. La Chambre le porta huit fois à la présidence ; l’Académie française l’admit dans son sein en 1832 ; il est aussi membre de l’Académie des sciences morales et politiques. De 1839 à 1848, il a fait assez souvent de l’opposition à la politique du gouvernement déchu. Il faisait partie, à l’Assemblée, du comité de législation. Il a voté contre les deux Chambres et le vote à la commune, contre la suppression du remplacement militaire, pour la proposition Rateau-Lanjuinais, contre la réduction de l’impôt du sel, pour la suppression des clubs. Il appartenait à la commission, de constitution, et il vient d’être élu président de l’Assemblée législative.

GAMBON (Charles-Ferdinand), élu à la Constituante par 29,514 voix, réélu le premier par 43,443 voix. Né à Bourges le 19 mars 1820. Avocat à dix-neuf ans ; un des fondateurs du Journal des Écoles ; il fut nommé, en 1846, juge suppléant au Tribunal civil de Cosne ; il fut cité deux fois devant la Cour royale pour l’énergie avec laquelle il lutta contre l’élection du procureur général De Langle. Dans un banquet réformiste, il refusa de porter un toast au roi, parla hautement de la souveraineté du peuple et fut condamné pour ce fait à cinq ans de suspension. Il faisait partie, à l’Assemblée, du comité de l’intérieur. Il siégeait et votait avec la Montagne. Il est un des signataires du projet de mise en accusation du président de la république et des ministres. Il a adopté le programme des républicains démocrates-socialistes.

MALLARDIER, élu le cinquième par 36,132 voix. Instituteur primaire. Menacé de destitution par le commissaire de la république sous le gouvernement provisoire pour l’exagération de ses opinions socia-