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interpellations et aux attaques de l’opposition, ralliant souvent la majorité à l’administration par la confiance qu’inspirent sa probité et la loyauté incontestable de ses intentions. Il reste président du Conseil du cabinet du 2 juin.

BAUCHART, élu à l’Assemblée constituante et réélu le deuxième par 64,544 voix. Né en 1810 à Villers-le-Sec, il était avocat à Saint-Quentin et membre du conseil général de l’Aisne. Il fut du nombre de ceux qui, le 24 février, allèrent suspendre le sous-préfet de Saint-Quentin et proclamer le nouveau gouvernement. Il était un des membres les plus laborieux et les plus capables du conseil général. À la Constituante, il a fait partie du comité de la justice, et plusieurs fois il est monté à la tribune, notamment pour soutenir l’autorisation de poursuites contre le général Courtais et Barbès. Membre de la commission d’enquête, il fut chargé de rédiger le fameux rapport sur les événements de juin. Avant les élections du 10 décembre, M. Bauchart était pour le général Cavaignac, mais il s’est sincèrement rallié au gouvernement de Louis-Napoléon et l’a appuyé dans toutes les circonstances. Ami particulier d’Odilon Barrot, il partage les opinions du président du conseil. Il a fait d’abord partie de la réunion du Palais-National, mais depuis son rapport il est entré dans celle de l’Institut, et a constamment voté avec les républicains modérés. Ses principaux votes sont contre le droit au travail, contre l’impôt progressif, pour la proposition Rateau.

BROCARD DE BUSSIÈRES, élu le douzième par 51,096 voix. Né en 1791, ancien officier du génie, il fut élu pour la première fois à la Chambre des députés en 1834, par le département de la Marne. Il fut réélu en 1837, mais il ne put siéger à la Chambre parce que la députation de la Marne comptait plus de la moitié de ses membres n’ayant pas leur domicile