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BERTRAND (Jean) élu à la Constituante par 77,207 voix, réélu le Premier par 55,983 voix. Né en 1809. Membre du conseil municipal de Vitry-le-Français, il s’occupa activement du développement de l’instruction primaire et secondaire, de l’établissement des associations agricoles, et des progrès de la presse départementale. Aux élections de 1846, il était le candidat de l’opposition libérale. Membre du comité des finances, à l’Assemblée, il a voté pour les deux Chambres et le vote à la commune, pour la proposition Rateau-Lanjuinais, contre la réduction de l’impôt du sel, pour la suppression des clubs, et généralement avec la réunion de la rue de Poitiers.

CARTERET, élu le sixième par 45,855 voix. Ancien notaire. Sous le dernier gouvernement, il était maire de Reims. C’est un ancien conservateur, mais ami du progrès ; il a des instincts démocratiques, et il a accepté loyalement la république.

FAUCHER (Léon) élu à la Constituante par 84,263 voix, réélu le deuxième par 55,402 voix. Né à Limoges, en septembre 1804. Agrégé de philosophie en 1827 ; précepteur des enfants de M. Dailly, maître de poste à Paris ; rédacteur en chef du Temps, du Courrier Français, et du Constitutionnel, de 1830 à 1842 auteur des Études sur l’Angleterre, de la Réforme des prisons, de l’Union du Midi, des Recherches sur l’or et sur l’argent ; député de l’opposition en 1846 ; administrateur du chemin de fer de Strasbourg. Nommé, après l’élection du 10 décembre, ministre des travaux publics, puis ministre de l’intérieur, il a fait preuve d’une grande énergie contre les attaques dont il a été l’objet pendant la durée de son administration. Il a défendu le principe du cautionnement des journaux, demandé la suppression des clubs, combattu presque toutes les mesures financières du gouvernement provisoire. L’opposition lui a principalement reproché la nomination des