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Finalement le prince triomphe et obtient la grâce de la coupable. La version grecque, moins généreuse, la condamne à être rasée, puis promenée par la ville sur un âne, le visage tourné vers la queue.

On ignore l’époque où furent rédigés ces deux romans, et l’auteur de la composition hébraïque nous est inconnu. On sait seulement que celui de la composition grecque est un certain Andriopule, qui déclare l’avoir traduite du syriaque. Ce texte syriaque a eu le même sort que les textes persan et arabe.

Or, voici le conte que débita au roi le septième conseiller. Nous le traduisons de la version grecque, qui nous a paru moins sèche que la version hébraïque, traduite par M. E. Carmoly.

« Un homme avait un génie grâce auquel il prédisait l’avenir et répondait à tout ce qu’on lui demandait. Ce démon s’appelait l’esprit de Python et il rapportait de grands profits à son hôte ; avec son aide celui-ci, de plus, exerçait la médecine ; il dévoilait les mystères et faisait retrouver les objets perdus. Il amassait donc ainsi beaucoup de bien.

« Un jour l’esprit lui dit : — Je te quitte, tu ne me posséderas pas plus longtemps ; mais, avant de partir, je veux te donner trois formules au moyen desquelles tout ce que tu demanderas au dieu te sera aussitôt accordé.