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LA MARQUISE DE SALUSSES

OU
LA PATIENCE DE GRISELIDIS


Quoi qu’en ait dit M. Edelestand du Méril dans son article sur les Contes des frères Grimm (Revue Germanique, t. IV, p. 60 et suiv.), il ne semble pas que l’aimable Griselidis soit fondé sur « une histoire réelle[1].

  1. Dans les Prolégomènes de son Histoire de la poésie Scandinave, M. du Méril invoque l’autorité de Ph. Foresti et de Jean Bouchet (Annales d’Aquitaine, 1, 3). Nous n’avons rien trouvé concernant Griselidis dans les Annales d’Aquitaine. Peut-être M. Du Méril a-t-il confondu Bouchet avec Noguier, qu’indique le passage suivant de Legrand d’Aussy (Fabliaux, t. II, édit. Renouard. Paris, 1829) : « Noguier (Histoire de Toulouse, p. 167) prétend que Griselidis n’est point un nom imaginaire, et que ce phénix des femmes a existé vers l’an 1003. Philippe Foresti, historiographe