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étonnante assertion nous ferait croire que le critique, d’ordinaire si judicieux, n’a lu ni Perrault ni les contes du Pantamerone qui ressemblent à ceux de Perrault.

Avant Génin, la Bibliothèque des romans avait traduit ou plutôt travesti quatre morceaux choisis dans l’impertinent ouvrage (c’est elle qui parle) de Gian Alesio Abbattutis. « Qu’on juge de notre travail, dit douloureusement le traducteur. Nous sommes obligé de traduire premièrement du napolitain en bon italien ; secondement, de l’italien littéralement en français ; troisièmement, de tourner la traduction littérale française assez bien pour la présenter d’une manière agréable à des lecteurs français, en leur faisant sentir le sel d’une plaisanterie étrangère et le mérite des proverbes et des expressions populaires propres aux habitants d’une grande ville située à 350 lieues de Paris. »

Après cette singulière explication, le lecteur ne sera pas surpris que les contes du Pantamerone puissent paraître impertinents… dans la traduction de la Bibliothèque des Romans.

Nous avons traduit, dans l’édition de Naples (1674), ceux des contes du Pentamerone qui sont bâtis sur le même fond que les histoires de Ma Mère l’Oye. Nous les avons rendus aussi littéralement que possible, estimant qu’en pareil cas il faut laisser toute sa saveur au texte original. Bien que