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— Levez-vous, paresseux, dit-elle : nous allons fagoter dans la forêt.

Alors elle donna à chacun un petit morceau de pain et dit :

— Voilà votre déjeuner, mais ne le mangez pas tout de suite, car vous n’aurez rien de plus.

Comme Hänsel avait ses poches pleines de cailloux, Grethel mit le pain dans son tablier ; après quoi ils prirent tous le chemin de la forêt.

Quand ils eurent marché un instant, Hänsel s’arrêta et jeta un regard en arrière sur la maison ; il répéta plusieurs fois ce mouvement.

— Qu’est-ce que tu regardes ? lui dit le père, et pourquoi restes-tu en arrière ? Prends garde et ne laisse pas traîner tes jambes.

— Oh ! père, répondit Hänsel. Je regarde mon petit chat blanc qui est posé au haut du toit et qui veut me dire adieu.

— Nigaud ! répliqua la femme. Ce n’est point ton petit chat, c’est le soleil du matin qui brille sur la cheminée.

Hänsel ne regardait pas son petit chat, mais il laissait tomber un petit caillou blanc de sa poche sur le chemin. Quand ils furent arrivés au milieu de la forêt, le père dit :

— Mes enfants, ramassez du bois, je vais allumer du feu pour que vous n’ayez pas froid.

Hänsel et Grethel en eurent bientôt ramassé un