de pain s’y retrouvent comme les cailloux blancs (qui figurent deux fois), et la mère accompagne le père, quand il va perdre les enfants dans la forêt.
Seulement celui-ci ayant d’abord manifesté l’intention de les tuer, on peut supposer que la mère, qui l’en a dissuadé, le suit pour s’assurer qu’il se contente de les perdre.
Lo Noy Petit diffère du Petit Poucet en ce que les enfants ne sont que trois et que l’ogresse les cache dans une armoire. Pendant la nuit, les jeunes gars prennent les trois filles de l’ogre, les transportent dans l’armoire et les remplacent en leur lit, non sans avoir au préalable fait l’échange des bonnets et des couronnes. Le géant va ensuite à l’armoire et mange ses propres filles.
Il est évident que, si le narrateur avait connu le conte de Perrault, il aurait trouvé plus commodes les deux grands lits dans la même chambre que cette armoire où il faut que des enfants en transportent d’autres sans les réveiller. Il n’eût pas non plus fait manger les trois filles par l’ogre en une seule nuit. Ces exagérations, je le répète encore, sont le fait des conteurs primitifs qui cherchent avant tout à émerveiller l’auditoire et ne tiennent aucun compte de la vraisemblance.
À partir du moment où les enfants se trouvent perdus pour la seconde fois, le plus jeune abandonne