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ans après ceux de Perrault ; mais lisez-le attentivement et vous reconnaîtrez tout de suite qu’il a les caractères distinctifs des traditions primitives, et ne le cède pas en ancienneté à celles que les frères Grimm ont éditées trente-sept ans plus tard.

Nous avons montré dans l’Introduction, qu’en 1775 les contes de Perrault étaient dédaignés et oubliés des lettrés et surtout des savants. Les contes en vers étaient même si bien perdus, que le marquis de Paulmy eut beaucoup de peine à les exhumer l’année suivante pour sa Bibliothèque des Romans.

En 1825, dans l’avertissement des Œuvres choisies de Ch. Perrault, Collin de Plancy constatait : encore que jusqu’alors les contes avaient été négligés par la typographie, à tel point qu’il en donnait pour la première fois une édition complète et correcte.

C’est uniquement à titre d’échantillon de patois lorrain qu’Oberlin imprime la Fiaoue du Ptiat Pousset, et voici en quels termes dédaigneux il la présente, page 158, à ses lecteurs :

« Il me vient encore à propos une historiette fort naïve des contrées de Lunéville. Elle renferme quantité de mots et de phrases, dont il serait dommage de frustrer ce recueil. Cependant, ce n’est qu’un conte de vieille pour amuser les enfants.