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de refaire le conte de Perrault en le complétant. Nous allons analyser aussi brièvement que possible l’addition de l’écrivain anonyme.

Une fois expiré le délai que Riquet a accordé à la princesse, la terre s’entr’ouvre sous ses pas. Elle descend insensiblement jusqu’à ce qu’elle arrive dans le royaume où Riquet trône au milieu de ses sujets, tous aussi laids et difformes que leur souverain. La princesse se désole. Riquet lui offre de redevenir bête et de retourner chez son père, ou de l’épouser et de régner sur ses gnomes.

— Je possède, lui dit-il, les trésors enfermés dans la terre : vous en serez la maîtresse, et avec de l’or et de l’esprit qui peut être malheureux mérite de l’être.

On l’accable de fêtes, mais rien ne peut vaincre son mortel dégoût. Pour se délivrer d’un prétendant odieux, Mama reprendrait sans peine sa stupidité, si elle n’avait déjà donné son cœur. Elle épouse donc le gnome, et quelque temps après elle gagne un de ses sujets qui porte de ses nouvelles au bel Arada.

Arada vient la rejoindre et lui rend sa gaieté. Elle commet l’imprudence de se parer de ses plus beaux atours. Surpris de ce déploiement de toilette, Riquet ne tarde pas à découvrir qu’un homme est caché