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douze pages élégamment vêtus, elle alla se promener du côté ou étaient ses sœurs.

Toutes les six furent ébahies de la beauté de la charmante colombe, et le bonheur voulut que le roi se trouvât par hasard sur le passage de Zezolla. Il fut séduit par les charmes souverains de la jeune fille, et commanda sur-le-champ à son plus fidèle serviteur de s’enquérir du nom et de la demeure de ce ravissant objet.

Le serviteur la suivit discrètement, mais Zezolla s’en aperçut et lui jeta une poignée d’or qu’elle s’était fait donner à ce dessein par le dattier. La convoitise du serviteur s’alluma et, pour remplir ses poches, il cessa de suivre la haquenée.

Zezolla se hâta de rentrer à la maison, où elle se déshabilla par le moyen que la fée lui avait indique. Ses harpies de sœurs arrivèrent alors et se mirent, pour la taquiner, à lui vanter toutes les jolies choses qu’elles avaient vues.

Cependant le serviteur revint chez le roi et lui raconta l’histoire des pièces d’or. Le roi entra dans une grande colère et lui dit[1]… qu’il voulait absolument qu’à la prochaine fête il découvrît qui était cette ravissante jeune fille et où nichait un si charmant oiseau.

  1. i. Che pe quatto frisole cacare haveva vennuto lo gusto suoio