Parmi les hommes assassinés se trouve Carlino, le fils du roi de France. L’héroïne le ressuscite et l’épouse. Furieux, l’enchanteur jure de se venger. Il fait fabriquer une colonne d’or où il s’enferme et qui, par son ordre, est portée devant le palais. La princesse la voit et commande qu’on la mette au pied de son lit.
La nuit, le roi des Assassins sort de la colonne et va à la cuisine remplir une chaudière d’huile bouillante afin d’y plonger la princesse. C’est en vain que celle-ci cherche à réveiller le prince. L’enchanteur a trouvé moyen de cacher sous l’oreiller une feuille de papier qui lui communique une vertu dormitive. À force de tirer sur la tête de son époux, la princesse finit par l’arracher à l’oreiller soporifique. Le prince s’éveille et le roi des Assassins est brûlé vif.
Ce dénoûment ne vaut guère mieux que celui du conte allemand avec sa tête de mort couronnée de fleurs et le déguisement de l’héroïne en oiseau merveilleux.
Le conte français a répudié toutes ces fantaisies où se joue l’imagination des peuples voisins. Il n’a conservé de la féerie que tout juste ce qu’il en fallait pour que le récit ne perdît pas de son caractère primitif.
Otez au héros la couleur de sa barbe et à la petite clef sa vertu révélatrice, faites que le terrible