dehors. L’oiseau eut bientôt pratiqué une fuite par où coula le contenu du tonneau.
Las de poursuivre l’agace, Tafarot vint reprendre les guides. Il s’aperçut que la tonne égouttait, & fut tout ébahi de voir qu’elle était vide.
« Que je suis malheureux ! s’écria-t-il en gémissant.
— Pas encore assez ! » fit le misseron.
Il alla se percher sur la tête du limonier & recommença à jouer du bec. Le cheval aussitôt de ruer & de se cabrer.
« Attends, misérable avorton ! » s’écria Tafarot hors de lui.
Il saisit le courbet d’un des Quaroubins &, ne sachant plus ce qu’il faisait, il le leva sur l’oiseau. Celui-ci sauta de côté, & le coup tomba d’une si grande force sur la tête du cheval, qu’il l’étendit roide mort.
« Ah ! que je suis donc malheureux ! hurla le brasseur.
— Pas encore assez, répondit le misseron en s’envolant. C’eſt chez toi maintenant que tu me retrouveras. »
Le chef nu & la rage au cœur, Tafarot dégagea le limonier des brancards, &, comme il était aussi fort que méchant, il poussa devant lui son bourlat jusqu’à Quaroube. Il s’arrêta chez Faidherbe, afin de se consoler en buvant une pinte.