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LA LUMIÈRE NATALE 17 Puis je collai ma lèvre aux épaules de pierre Des vieux murs entourant les jardins en sommeil, Je ranimai la chair ocreuse de la terre Où coulait, en fusion, le métal du soleil.

Alors, on me nommait zéphir ; mes jeux charmants Mêlaient dans les tilleuls leur caprice, et mes ailes Faisaient trembler le soir sur le front des amants Les lucioles d’or des lampes fraternelles. J’étais tout musical du murmure des plaines, Je berçais les oiseaux sur un rythme léger Et j’entendais passer dans l’ombre des vergers Les rayons de la lune ainsi que des phalènes.