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LA LUMIÈRE NATALE 15 LE POÈME DU VENT Sous la chanson matutinale d’un bouvreuil, Je naquis d’un frisson de feuille balancée ; L’aube poignait au ciel en douces élancées Quand je cambrai mes reins éprouvés d’écureuil. Sitôt que j’eus franchi, dans un bond d’Ariel, Le mystère natal de mon berceau de branches Et qu’à mes yeux parut la plaine toute blanche Et rousse de clarté comme un gâteau de miel,