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que tu verses sur les plaies de mon cœur, sur les tristesses de mon âme, quand tu m’écris longuement et que tu me répètes souvent les bons mots et les beaux sentiments que ton amour sait te dicter. Si tu savais comme je te chéris quand tu me dis et me répètes souvent : « Rose, ma Rose, je t’aime ». Répète-les souvent ces mots si doux ; ne cesse jamais de les dire. Si tu savais comme je t’aime quand tu me dis que tu me vois partout et toujours et que jamais tu n’en verras d’autre que moi ; oh ! jamais, jamais ! Quand tu n’auras plus de nouvelles à m’annoncer, quand tu ne sauras plus quoi mettre sur ton journal, dis-moi les mots si doux ; répète-les encore ; emplis-en des pages et des pages ; que tes lettres soient toujours longues, bien longues ».

Pouvais-je ne pas faire des serments à ma Rose que j’aimais tant, quand elle me manifestait tant d’amour ; aussi lui répétais-je souvent : « J’aime et j’aimerai ma Rose plus que tout au monde et jamais je ne l’oublierai ».

« Ton journal, me disait-elle encore, m’intéresse plus que tout ce que les autres pourraient me dire. Tu me dis ton amour et tu me donnes toutes les nouvelles que j’aime tant à apprendre de toi. Dis-moi ta vie de tous les jours. Tiens-moi au courant de tes études. J’aime à te suivre partout par la pensée, c’est mon seul bonheur. Tu vois des jeunes filles, de jolies blondes, et tu crois me reconnaître partout ; mais moi toute seule, je ne vois personne. Toujours assise sur la même chaise que tu occupas pendant ta vacance, je ne puis que penser à toi et ne voir que toi en imagination. Quand je n’ai