j’allais t’attendre à la porte de l’église St-Jacques pendant le mois de Marie, l’an dernier. Parfois, souvent même, tu t’en souviens, j’entrais dans l’église pour faire ma prière quand j’avais le bonheur d’arriver assez tôt avant la fin de l’exercice et la bénédiction du Saint-Sacrement. Vais-je ici oublier le chemin qui conduit aux portes sacrées du temple ? Que tu es heureuse de pouvoir à tout instant, quand tu le veux, aller te prosterner aux pieds des autels et invoquer les saints qui t’exaucent toujours parce que tu es sainte. Au Canada, les portes du temple sont toujours ouvertes comme des bras tendus qui invitent, mais ici aux États-Unis, quand on passe devant une église, il faut se contenter de lever son chapeau en disant : « Je vous salue Marie ». Veut-on y entrer, les portes closes nous font regretter davantage notre beau Canada et sa religion toujours invitante.
Ma pieuse Rose, tu pries souvent et tes prières ferventes sont toujours écoutées favorablement. Je le sens, je le vois, car de nouvelles pratiques me viennent constamment : des hommes, des femmes, des vieillards, des adultes, des enfants et des bébés surtout. Malheureusement quant à ces derniers, on vient me chercher le plus souvent quand l’enfant est à l’agonie. Malheureux parents, vous feignez d’implorer les secours de la médecine ! Que venez-vous demander au médecin quand votre enfant est déjà dans les bras de la mort ? Un miracle ? non, ce que vous voulez (triste constatation) c’est un certificat qui vous permette de le déposer en terre…
J’entends, dans la chambre voisine, le jeune Boulé