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Dans le premier, on prouve 1) que l’ancienne logique est tout-à-fait inutile pour la recherche de la vérité, puisque d’une part le syllogisme n’est pas propre à constater la justesse des principes généraux dont il se borne à tirer des conséquences, et que de l’autre l’on a toujours extrait ces principes généraux de quelques faits particuliers avec trop de précipitation et sans examen suffisant ; 2) que par ces moyens on n’a que des notions incertaines ou fausses, et non de vraies connaissances ; 3) qu’il faut refaire ces notions et tout recommencer en examinant avec soin les choses elles-mêmes. Ensuite on nous montre les diverses sources de nos erreurs, les causes et les preuves du peu de progrès des sciences, et enfin tout ce que nous devons espérer de l’usage de la nouvelle méthode dont on nous donne une idée sommaire. Le second livre, qui est vraiment l’essentiel, devrait contenir l’exposition complète et détaillée de cette méthode inestimable : or voici ce que nous y trouvons. On établit d’abord que le but de la science est d’augmenter la puissance de l’homme ; que cette puissance consiste à pouvoir donner aux êtres de nouvelles qualités ou manières d’être ;