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qu’un homme voie et dise le premier à ses semblables, avec raison et avec succès : « jusqu’au moment où je vous parle, » tous les efforts de l’esprit humain ont « été infructueux, et ses succès illusoires. » nous ne savons absolument rien avec « certitude. La cause en est que jusqu’à » présent tous nos instituteurs et nos « maîtres, sans exception, sont toujours » partis de principes généraux que nous « avons tous pris pour vrais sans examen, » mais qu’eux-mêmes avouent unanimement « ne savoir pas démontrer, et » qu’ils soutiennent ne pouvoir pas l’être. « parconséquent, d’après eux-mêmes, » tout ce qui repose sur ces principes « généraux n’a aucun fondement solide, » et tout ce que nous pourrions jamais « y ajouter manquerait aussi essentiellement » par sa base. Cela est évident, et « la raison en est simple, la voici : » toutes nos connaissances ne consistent « et ne peuvent consister que dans » la connaissance de ce qui est, de la « nature, de l’ordre des choses ; » par-conséquent leurs premiers élémens doivent « être puisés dans la nature elle-même. » mais la nature ne nous présente « point de principes généraux : elle ne » nous offre que des faits, des impressions « que nous