Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée

cole, école qui n’est autre que celle d’Aristote, du moins quant à la logique ; et des profondes obscurités des écrivains sectateurs de certains systèmes philosophiques, qui sont à la mode dans quelques pays, et qui au fond ne sont que la philosophie d’Aristote, ou du moins n’ont de base que sa manière de raisonner. Elle est si obscure cette manière, et en même tems si conséquente, qu’il est extrêmement difficile de démêler les causes de son obscurité, et encore plus de les mettre au jour. En écrivant ceci après mûres réflexions, je crains, malgré mes efforts, de n’avoir réussi que très-imparfaitement sur ce dernier point, et je sens qu’il me sera beaucoup moins difficile d’expliquer les vrais principes de la science, que de faire sentir pourquoi et comment l’on s’est égaré. La raison en est simple. Pour exposer la vérité, je présenterai le tableau de la nature ; pour montrer les causes des erreurs d’un homme, il faudrait que je fisse avec la même étendue l’histoire des pensées de cet homme, et les faits ne sont pas de même sous mes yeux. Cette longue digression sur la difficulté et l’utilité des traductions en langue vulgaire de la logique d’Aristote, ne m’a point fait sortir de