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tout, et qu’elles comprennent dans la généralité de leurs principes toutes les espèces de signes et d’idées. Car tout ce que nous sentons, ce sont toujours des idées ; tout ce que nous y remarquons, ce sont toujours des jugemens que nous en portons ; et tout ce que nous en disons, ce sont toujours des propositions par lesquelles nous exprimons ces jugemens. En un mot, cet ouvrage terminerait absolument de vrais élémens d’idéologie, tels que je conçois qu’ils devraient être, lesquels seraient parconséquent composés de neuf parties

distinctes, toutes également nécessaires, mais formant bien par leur réunion la totalité du tronc de l’arbre encyclopédique de nos connaissances réelles. à ces neuf parties cependant, je desirerais que l’on ajoutât encore comme appendice, une indication des fausses sciences et des connaissances illusoires qui naissent de l’emploi abusif de notre intelligence, et qui disparaissent graduellement, à mesure que nous voyons plus nettement sa puissance et ses limites. D’après ces considérations que l’on a pu trouver longues, quoiqu’elles soient bien sommaires, et peut-être précisément parcequ’elles sont trop abrégées, je crois que l’on peut représenter l’ouvrage dont il s’agit par le tableau suivant.