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Pour le rapport de distance, rien n’est plus facile. La direction étant connue, il ne faut que prendre pour unité une quantité de distance déterminée, et la porter sur cette direction connue, autant de fois que la distance à mesurer la contient ; et non-seulement cette distance est mesurée, mais encore son rapport avec toutes les distances imaginables est déterminé, par le nombre de fois que chacune d’elles contient l’unité de distance. Pour le rapport de direction, il ne peut pas être question de l’évaluer d’une manière absolue. Il est connu en lui-même du moment que l’on sait les deux points entre lesquels il a lieu. Il ne s’agit jamais que de le comparer à d’autres, et de voir de combien, et comment il en diffère. C’est là la seule manière de le déterminer. Examinons comment on y est parvenu. Si nous traçons sur une table plane différentes figures rectilignes, qui, chacunes enferment de toute part un espace quelconque, nous les nommons hexagone, pentagone, octogone, suivant qu’elles ont plus ou moins de côtés ; et