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d’unité constante. Mais par ce moyen, elle devient susceptible de mesures, de calculs, et de toutes les mêmes spéculations que l’autre. Après ces considérations générales sur lesquelles on ne saurait trop insister, si l’on veut bien pénétrer dans le fond du sujet, et voir nettement quelle place il doit occuper parmi tous les produits de nos moyens de connaître, je crois que la première chose à faire est de bien déterminer la signification et la valeur de l’idée de lieu, dans l’étendue concrète et corporelle. Tout point d’un corps a un rapport de situation avec chacun des autres points de ce corps ; et c’est relativement à ce rapport qu’il mérite, et qu’il porte le nom de lieu. un lieu déterminé, soit dans l’espace plein, soit dans l’espace vide, est un point dont la situation, par rapport à d’autres points concrets ou abstraits, est fixée et déterminée. Ce rapport de situation entre un point et un autre, consiste dans deux choses ; 1) dans la distance, ou dans le nombre des parties étendues, nécessaires à parcourir pour aller de l’un à l’autre ; 2) dans la direction, ou dans le chemin à suivre pour faire ce trajet. Il ne faut pas négliger de rendre ces deux idées sensibles par deux expériences fort simples. D’une part, fixez à l’extrémité d’un bâton une