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vérités qui en résultent pour nous. Cependant j’observe que ce n’est plus là l’étude directe de notre faculté de juger et de savoir ; mais bien une application de cette étude : or il me paraît plus convenable de commencer par achever l’histoire de toutes nos facultés, avant de passer aux applications. D’ailleurs, quelque recherche que l’on se propose, elle ne peut jamais être qu’une suite et une déduction de l’étude de notre faculté de savoir. L’étude de notre faculté de vouloir et d’agir, a ce caractère comme toutes les autres ; elle est elle-même une portion du tableau des premières vérités que nous pouvons recueillir ; et puisqu’elle a de plus l’avantage de compléter la connaissance de notre intelligence, il me semble qu’elle mérite la priorité. C’est ce motif qui me décide sur ce point, sur lequel j’ai long-tems hésité. Si l’on était tenté de croire qu’il ne mérite pas une attention si sérieuse, il faudrait se rappeler que l’ordre, la dépendance, et la filiation de nos idées, est mon principal, et même mon unique objet dans toutes ces recherches. Quoi qu’il en soit, je commencerai par parler du traité de la volonté et de ses effets. Cette seconde manière de considérer nos individus, nous présente un système de phénomè