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de la première, et qu’elle ne la séparât trop de la troisième. Cependant, je le répète, puisque nos idées ne nous apparaissent jamais que revêtues de signes, puisque nous ne saurions les combiner qu’avec ce secours, il fallait bien expliquer la nature et les effets de ces signes. C’est incontestablement la première application que l’on doive faire de la connaissance de la formation de nos idées ; et tout de suite après, il faut en déduire les causes de leur certitude, montrer en quoi elle consiste, ce qui la constitue, ce qui l’ébranle, ce qu’est pour nous la vérité, et ce qui nous en écarte. C’est ce que j’ai tâché de faire dans ma logique. J’ai cru devoir, autant pour me guider moi-même que pour conduire l’esprit du lecteur, la faire précéder d’une partie historique, dans laquelle j’ai cherché à prouver par les faits, que tous ceux qui ont écrit sur la logique, ont voulu, comme moi, donner une base inébranlable à leurs principes, et à nos connaissances en général ; que tous même ont senti plus ou moins confusément, que, pour y parvenir, il fallait commencer par examiner nos idées et leurs signes ; qu’ils ont eu d’autant plus de succès qu’ils ont plus insisté sur ces utiles préliminaires ; mais qu’aucun d’eux n’a vu distinctement