voir ce qui y est renfermé à l’instant où nous nous les rappelons, et que parconséquent les dernières sont nécessairement justes aussi et conformes à la nature des êtres qui les causent, si elles sont formées d’après des souvenirs exacts, et qu’elles sont fausses et erronées dans le cas contraire. Ainsi j’ai montré que la vérité existe pour nous, et en quoi elle consiste ; que nous sommes susceptibles d’y arriver avec certitude ; quels sont les moyens (ou plutôt le moyen) qui nous y conduisent ; et quelles sont les causes (ou plutôt la cause) qui nous en écartent. Je n’ai donc plus rien à dire. Si ma logique finit à-peu-près au moment où toutes les autres commencent, ce n’est pas ma faute : c’est seulement la preuve de la vérité que j’ai avancée d’abord, que l’on n’est jamais remonté assez scrupuleusement jusqu’aux premiers faits, que l’on s’est trop hâté de tracer les règles de l’art, et que nécessairement elles ont été vaines ou fausses, inutiles ou nuisibles, parceque les principes de la science dont l’art dépend, n’étaient pas suffisamment connus et approfondis. Cependant je m’attends que l’on me dira : que reste-t-il donc suivant vous de toute la logique qu’on nous a enseignée jusqu’à présent ? Et que devons-nous faire pour bien raisonner
?