souvenirs, sur celle de nos sensations, et surtout de nos sensations internes, sur le nombre et les fonctions de nos différentes facultés intellectuelles, et sur la manière dont nous formons nos idées composées. Osons tracer l’esquisse d’un nouveau traité des sensations destiné uniquement à montrer l’action de ces deux causes opposées. En conséquence n’entreprenons pas, comme Condillac l’a fait dans son ouvrage inestimable malgré ses défauts, de séparer nos divers moyens de sentir, et de découvrir à quelles opérations intellectuelles chacun d’eux agissant isolément peut donner naissance : réunissons au contraire toutes les facultés que nous avons reconnues en nous, et voyons quels effets en doivent résulter, en admettant la certitude de toutes les perceptions actuelles qu’elles nous procurent, et l’incertitude de la liaison de ces perceptions actuelles avec celles qui les ont précédées.
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