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ce rapport, celui de l’extension, les deux termes ne sont pas plus grands l’un que l’autre. Ils sont toujours et nécessairement égaux. Sous celui de la compréhension au contraire, c’est toujours l’idée plus particulière qui renferme l’idée plus générale. C’est elle qui contient le plus grand nombre d’idées composantes ; et qui compte parmi ses élémens, ceux que l’on a laissés dans l’idée plus générale quand on l’a formée, en en retranchant beaucoup d’autres. Ainsi, par exemple, dans l’idée de Jacques, indépendamment de toutes les idées (de toutes les circonstances) qui lui sont propres et particulières, on trouve toutes celles qui sont communes à tous les hommes et qui composent l’idée d’homme

; et dans l’idée

d’homme, indépendamment de toutes les idées qui conviennent à tous les hommes et ne conviennent qu’à eux, on trouve celles qui conviennent également à tous les autres animaux. C’est là ce qui fait qu’on peut juger et dire que Jacques

est un homme, et qu’un homme est un animal.

il en est de même dans la hiérarchie des propositions. C’est toujours par les plus particulières qu’il faut commencer ; c’est en elles qu’est la source de la vérité des autres. Ce n’est pas parceque tous les hommes sont des êtres parlans,