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l’idée d’existence, et par cela même pouvant avoir des modes et des tems.

Les verbes sont donc aussi les seuls attributs complets, c’est-à-dire, les seuls mots qui représentent complettement une idée, comme existante dans une autre. Voilà pourquoi il n’y a pas de proposition sans verbe.

Ou plutôt l’on peut dire que l’adjectif étant,

est le seul verbe et le seul attribut. Tous les autres verbes ne sont que lui mêlé, ou juxta-posé à un modificatif. Tous les attributs ne sont encore que lui, modifié d’une manière ou d’une autre. Voilà pourquoi, il n’y a pas de proposition sans l’adjectif étant.

cependant il n’y a pas encore une proposition parfaite dans le discours, un énoncé de jugement formel, tant que l’adjectif étant demeure au mode indéfini.

En voici la raison.

C’est que pour être un véritable attribut, pour être réellement attribuée à un sujet, la première condition nécessaire à une idée présentée sous forme attributive, c’est-à-dire, comme devant exister dans une autre, est bien de renfermer l’idée d’existence,