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marche des inventeurs des caractères, qui sans doute ont été conduits, à leur insçu, par le même motif.

C’est pour cela qu’ils ont noté le chant avant le discours.

le ton. cette qualité du son vocal, la première sans doute qu’on y ait remarquée, ne peut pas être représentée dans l’écriture de la parole avec la même précision que dans l’écriture du chant, parce que ses nuances y sont beaucoup plus fines et souvent inappréciables. Au reste, cela n’est pas nécessaire. Il ne faut entreprendre ni de tout classer ni de tout distinguer trop rigoureusement dans la nature, qui procède toujours par gradations insensibles. Il faut nous borner, dans chaque genre, aux divisions qui nous sont utiles pour l’objet que nous nous proposons. Je crois donc, le clavier de la voix parlante étant beaucoup moins étendu que celui de la voix chantante, qu’il suffit de remarquer dans la première trois degrés de ton, les tons graves, les tons aigus, et ceux qui ne sont ni l’un ni l’autre, c’est-à-dire, qui sont à l’unisson du ton ordinaire du discours.

J’observe seulement que les deux degrés extrêmes ne sont ici, comme dans le chant,