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je ne vois pas comment un son vocal pourrait être différent d’un autre, autrement que par la voix, le ton, ou l’articulation, si on les suppose de même force et de même durée. Quoiqu’il en soit, on sent bien que ce que j’appelle le timbre du son, est encore plus impossible à noter que le ton ; et d’ailleurs, cela est tout à fait inutile. Ainsi, cette circonstance du son est entièrement étrangère à l’histoire des signes permanens. Je n’en ai fait mention que pour rendre plus complète l’énumération de toutes les parties du sujet qui nous occupe, et pour faire mieux sentir ce que l’on doit penser de ce que quelques grammairiens appellent l’accent pathètique ou oratoire, et l’accent national ou provincial. En effet, si même ce que j’appelle le timbre du son ou plutôt de l’organe, ne doit pas être regardé comme une qualité élémentaire qui appartienne à chaque son en particulier, mais plutôt comme le résultat d’une foule de petites différences inapperçues dans la voix, la durée, le ton, l’articulation, la force des sons qui se succèdent, il est encore bien plus certain que ce qui constitue ce que l’on appelle l’ accent général des différentes passions, et des diffé