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voit faire à celui qui la dicte, ou à celui qui l’explique.

Ces observations, au reste, n’empêchent pas que cette seconde langue ne remplit en partie son but, de rendre durables les impressions produites par la première, et ne fut déjà d’une grande utilité ; mais il ne faut pas les perdre de vue, parce que nous verrons qu’elles ont bien des conséquences.

Maintenant supposons que la langue usuelle dérivée du langage d’action, soit une suite d’attouchemens convenus. Il est évident encore qu’on ne pourrait les convertir en signes fixes et permanens, qu’en les représentant de même, par le moyen d’une suite de figures tracées. Là il y aurait un changement de plus : ce serait l’usage d’un sens qui serait substitué à celui d’un autre, puisque les attouchemens s’adressent au tact, et les figures tracées, à la vue : mais cette circonstance est indifférente. L’effet serait le même que dans le premier cas.

Actuellement, rentrons dans l’hypothèse réelle : et supposons que la langue usuelle et habituelle dérive principalement, comme cela est en effet dans tous les pays et dans tous les tems, de la troisième branche du