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sera dédommagé des peines qu’il a prises, quand il va voir le cahos des tems de nos verbes se débrouiller, et la lumière briller dans l’obscurité de leurs conjugaisons. En effet actuellement tout s’arrange de soi-même.

Il résulte de nos observations, 1) que le verbe n’est verbe que parce qu’il exprime l’existence.

2) qu’il n’a réellement que trois manières d’être absolument distinctes, qu’il est adjectif, substantif, ou attribut ; et que par conséquent nous ne devons partager ses déclinaisons qu’en trois modes.

3) qu’au fond, son caractère essentiel est toujours d’être un adjectif, ce qui fait que ses formes adjectives se retrouvent dans la composition et la décomposition de toutes les autres, et qu’aucune des autres n’entre dans la formation de celles là. Ce mode doit donc être mis à la tête de ses déclinaisons.

4) que le verbe a des tems dans tous ses modes, qu’il pourrait avoir tous les tems possibles dans chacun d’eux : et que s’il les avait tous dans le mode adjectif, il n’aurait plus besoin que d’un substantif pré